Unité : communes acceptant ou susceptibles d'accepter des habitats légers
Que voyons-nous sur cette carte ?
Très clairement, 4 département se démarquent très fortement. Trois d'entre eux sont situés en région Bretagne, ce qui dénote une vraie volonté des acteurs politiques locaux, et le dernier se situe en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il s'agit de l'Ardèche, du Morbihan, des Côtes-d'Armor et de l'Ille-et-Vilaine avec respectivement 26, 11, 9 et 8 villes acceptant ou susceptibles d'accepter des habitats légers.
La nuance entre une commune acceptant les habitats léger ou susceptible d'en accepter dépend directement de la relation déjà créée avec l'association Hameaux Légers (cette association accompagne notamment les élus locaux à mieux comprendre et appliquer la réglementation concernant les habitats légers / réversibles). Une commune en relation avec l'association et ayant déjà accepté des habitats léger est considérée dans la première catégorie. En revanche, une commune ayant pris des décisions politiques environnementales en lien avec l'aménagement de son territoire, ou tout autre action concrète en faveur d'habitats alternatifs permet de la considérer comme susceptible d'en accueillir.
Autre apprentissage de cette carte, le reste du territoire et très peu représenté et notamment les régions Centre-Val-de-Loire, Bourgogne-Franche-Comté et le Grand-Est sont les grandes absentes pour le développement de ces habitats alternatifs.
Pourquoi suivre cet indicateur ?
Il ne faut pas oublier que les habitats légers proposent une alternative à des logements devenus trop chers. L'inflation des prix immobiliers rend de plus en plus compliqué l'accession à la propriété, notamment pour les jeunes et les primo-accédants. Un certain nombre de communes ont déjà fait le choix d'accepter les habitats légers (tiny houses, yourtes, dômes, écolodges, ...) afin de permettre à des jeunes à faibles revenus de s'installer sur le territoire de la commune (permettant parfois de se prémunir de la fermeture d'une classe dans l'école du village). En l'occurrence, beaucoup de maires qui voyaient leur population décliner ont vu dans les habitat alternatifs une opportunité pour redynamiser leur commune. Il est d'ailleurs intéressant de voir la corrélation entre la carte du solde migratoire entre départements, celle de l'évolution de la population par département et cette carte des communes favorables aux habitats légers.
Cet indicateur est également intéressant parce qu'il permet de mettre du concret sur des actions de décroissance, de frugalité sur l'habitat, et donc au sens large sur l'écologie mise effectivement en pratique sur le territoire par nos politiques.